La Bourse de Paris en nette baisse dans les premiers échanges (-1,77%) :

La Bourse de Paris s’inscrivait en nette baisse dans les premierséchanges jeudi (-1,77%), après les propos du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke laissant craindre une possible réduction dès cette année du soutien massif apporté par son institution à l’économie.

"La Fed donne le cap et les investisseurs perdent le nord", ironisent les stratégistes de Crédit Mutuel CIC.

Jeudi, Wall Street a perdu du terrain après la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), entraînant les autres places boursières dans son sillage.

Lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion, M. Bernanke a averti que la Fed pourrait réduire dès cette année le montant des titres qu’elle rachète sur le marché, en cas d’amélioration sur le front de l’emploi.

Ces déclarations "semblent avoir confirmé les craintes des investisseurs sur une sortie de la Fed" de sa politique d’achats d’actifs, qui a jusqu’à présent largement contribué à soutenir les marchés, explique Michael Hewson, analyste chez CMCMarkets.

Ainsi, "la confirmation par la Fed de l’imminence de son changement de politique monétaire devrait alimenter un vaste arbitrage entre les classes d’actifs qui devrait être une source importante de volatilité", poursuivent les stratégistes de Crédit Mutuel CIC, qui s’attendent à "une phase houleuse sur les marchés actions".

Dans ce contexte, les indicateurs économiques seront ignorés dans la mesure où les marchés vont rester concentrés sur "la Chine et la Fed", note Chris Weston d’IG.

La Chine a enregistré en juin sa plus forte contraction dela production manufacturière depuis neuf mois, nouvel indice d’un ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale, a annoncé jeudi la banque HSBC.

L’agenda n’est pourtant pas dépourvu de rendez-vous avec, en zone euro, des indicateurs d’activité en France et en Allemagne.

En outre, les ministres européens des Finances vont tenter jeudi et vendredi d’apporter de nouvelles pierres à l’édifice de l’union bancaire, avec la recapitalisation directe des banques et de nouvelles règles pour les renflouer ou les liquider sans recourir à l’argent public.

Outre-Atlantique, les investisseurs resteront attentifs à la publication des demandes hebdomadaires d’allocations chômage (14H30 heure de Paris), à l’activité industrielle dans la région de Philadelphie pour le mois de juin (16H00) et à l’indicateur composite de l’activité économique en mai (16H00) du Conference Board.

Du côté des valeurs, Groupe Fnac perdait 11,32% à 19,51 euros pour son premier jour de cotation. Le prix de référence avait été fixé à 22 euros.

La maison-mère Kering (ex-PPR), qui a décidé de la mise en Bourse de sa filiale, grapillait 0,29% à 157,85 euros.

Groupe Eurotunnel reculait de 3,63% à 6,03 euros, pâtissant d’une demande de la Commission européenne adressée à Paris et Londres de baisser les tarifs imposés aux trains pour passer dans le tunnel sous la Manche qu’il exploite.

Les valeursdu secteur du luxe étaient à la peine à l’image de LVMH (-2,66% à 124,2 euros) et Hermès (-0,75% à 252,25 euros).

Alcatel-Lucent (+0,80% à 1,51 euro) profitait de plusieurs recommandations favorables.

Les valeurs bancaires reculaient à l’image de Société Générale (-2,24% à 28,16 euros), BNP Paribas (-1,89% à 42,84 euros) et Crédit Agricole (-1,44% à 6,77 euros).

Les poids lourds du CAC pesaient sur la tendance : Total perdait 1,52% à 37,52 euros, Sanofi 1,70% à 79,42 euros.

Schneider Electric reculait de 1,61% à 55,52 euros et Lafarge de -2,63% à 48,42 euros.

Capgemini (-1,86% à 38,56 euros) a dévoilé sa nouvelle offre mondiale d’informatique "en nuage", baptisée SkySight, qui s’appuie sur les technologies du géant Microsoft et sera disponible en septembre.