Emeis (ex-Orpéa) : de nouveau une pépite dans quelques années ?
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La Bourse de Paris aété sévèrement affectée (-3,40%) mercredi par la nouvelle dévaluation de la monnaie chinoise et les craintes qu’elle suscite au sujet du ralentissement de la deuxième économie mondiale.
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L’indice CAC 40 a perdu 173,60 points à 4.925,43 points, dans un volume d’échanges plus étoffé que les derniers jours de 5,3 milliards d’euros. La veille, la Chine avait déjà provoqué un recul de 1,86% du marché parisien.
La cote parisienne a flanché dès l’ouverture et s’est enfoncée de plus en plus au fil de la séance.
Cette dévaluation a été d’autant moinsbien perçue que le pays avait déjà abaissé fortement la veille le taux de référence du yuan face au dollar. La banque centrale chinoise avait pourtant averti mardi que cette soudaine baisse du niveau du yuan était "une action unique" et ne se répèterait pas.
"Les marchés pâtissent clairement de cette deuxième dévaluation", a noté Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale d’Oddo Securities. Et "la vraie question est de savoir si les autorités chinoises vont en rester là ", a-t-il ajouté.
Même si ce double geste "laisse présager de bonnes choses à moyen et long terme avec plus de compétitivité et d’investissements pour le pays, très concrètement les sociétés actives en Chine vont devoir réviser à la baisse les chiffres d’affaires liés au pays", a-t-il développé.
"Donc forcément le marché s’ajuste mécaniquement", a-t-il complété en relevant en outre que la faiblesse actuelle des volumes d’échanges créait un "effet de loupe" en rendant les mouvements plus prononcés.
Cette décision correspond, selon Pékin, à une libéralisation accrue du marché des changes mais elle est vue de l’avis général comme un moyen de relancer les exportations et l’économie du pays, en plein ralentissement.
Tout à ses préoccupations pour la santé économique chinoise, le marché a suivi plus distraitement les derniers développements en Grèce, qui avançait à marche forcée vers l’adoptiond’un accord avec ses créanciers pour un troisième plan d’aide sur trois ans pouvant aller jusqu’à 86 milliards d’euros.
Sur le marché parisien, quasiment toutes les valeurs du CAC 40 ont reculé et les entreprises exposées à la Chine étaient comme la veille les plus sanctionnées.
Le secteur automobile a subi une forte pression, à l’image de Renault , PSA Peugeot Citroën (-4,94% à 16,83 euros), Valeo (-4,60% à 115,15 euros), Plastic Omnium (-5,17% à 24,05 euros) et Faurecia (-4,71% à 34,06 euros).
Le luxe a aussi beaucoup souffert, LVMH perdant 5,46% à 155,85 euros et Kering 2,52% à 168,50 euros.
La remontée de l’euro a par ailleurs pénalisé Airbus Group (-5,18% à 60,95 euros).
Plus généralement, les valeurs industrielles ont piqué du nez, à l’instar de Saint-Gobain (-4,30% à 41,67 euros) etArcelorMittal (-2,49% à 8,12 euros).
Quelques valeurs parapétrolières ont par contre surnagé, après avoir beaucoup souffert récemment, à la faveur d’un rebond des cours du pétrole. CGG a pris 2,38% à 4,12 euros, Maurel et Prom 2,75% à 5,198 euros et Technip, seule valeur du CAC dans le vert est monté de 0,72% à 49,82 euros.
abx/fpo/pho
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