La Bourse de Paris recule fortement au lendemain d’un plus haut depuis 2008 (-2,30%)

A 16H10 , l’indice CAC 40 perdait 121,24 points à 5.147,67 points, dans un volume d’échanges de 2,8milliards d’euros. La veille, il avait pris 1,30%.

Les plus importants indices européens étaient également orientés en forte baisse, Francfort perdant 2,30% et Londres 1,19%, tandis que l’Eurostoxx 50 lâchait 1,94%.

Le marché parisien a ouvert en légère baisse puis n’a cessé de creuser ses pertes au fil de la matinée, au point de lâcher près de 2% dans l’après-midi.

"Le marché prend des bénéfices après être monté très fort la veille sans raison qui puisse justifier une hausse si rapide", remarque Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

"Il y a une certaine normalisation sachant que les résultats d’entreprises n’étaient pas très bons à part Total et que les marchés américains étaient un peu sur la défensive lundi", explique-t-il.

Le marché parisien a été peu sensible à l’ouverture en hausse de Wall Street, dans une séance par ailleurs dépourvue de tout indicateur économique notable.

La Grèce restait un sujet suivi par les investisseurs, au lendemain du remaniement par le gouvernement de l’équipe des négociateurs avec les créanciers internationaux, ce qui a été perçu comme un signe favorable par les marchés.

"Au-delà des paroles, le marché a besoin d’être rassuré par des avancées concrètes sur les négociations", observe toutefois M. Tuéni.

Enfin, selon lui, "un certain attentisme prévaut avant la réunion de la Fed", qui débute mardi et s’achève mercredi.

Cette réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) sera le principal événement de la semaine, le marché attendant des éléments sur la remontée des taux.

"Les chiffres en demi-teinte aux Etats-Unis permettent d’espérer un discours plutôt positif de laFed", prévient M. Tuéni.

Parmi les valeurs, plusieurs poids lourds du CAC 40 était en forte baisse, à l’image de Sanofi (-3,85% à 93,58 euros) et L’Oréal (-3,51% à 172,95 euros).

Orange reculait de 5,19% à 14,81 euros, affecté par un chiffre d’affaires en baisse de 1,4%au premier trimestre, ce qui a déçu les analystes. Le groupe a toutefois confirmé l’ensemble de ses objectifs pour l’exercice 2015, dont celui d’atteindre un Ebitda retraité situé entre 11,9 et 12,1 milliards d’euros.

Solocal s’enfonçait de 10,86% à 0,55 euro pénalisé par l’abaissement d’une partie de ses objectifs 2015 après avoir publié un bénéfice net en recul de 36,4% au premier trimestre.

Nexans décollait de 11,60% à 36,13 euros, soutenu par un chiffre d’affaires en hausse de 2,6% au premier trimestre.

Total prenait 1,14% à 49,73 euros, après avoir vu son bénéfice net chuter de 20% au premier trimestre, pénalisé par la baisse des cours du pétrole et des dépréciations de ses activités au Yémen et en Libye. Le chiffre est toutefois meilleur que prévu.