La Bourse de Paris garde son cap nettement positif (+0,59%)

A 09H51 , l’indice CAC 40 prenait 25,08 points à 4.274,57 points. La veille, l’indice parisien avait terminé sur un bond de 3,35%, tout comme Wall Street plus tard dans la soirée, l’ensemble des places boursières saluant la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de se montrer patiente avant de remonter ses taux directeurs.

"La Fed a trouvé les mots justes. Le terme +patience+ (...), semble ainsi particulièrement efficace", ont estimé les analystes de Aurel BGC.

"La stabilisation des devises émergentes, rouble compris, la confiance de la Fed dans l’effet positif de la baisse du pétrole pour l’économie américaine, ou encore le passage au second plan de la Grèce, ont permis unrebond", ont-ils complété.

"Mais à ce stade et au regard des derniers mois, il semble illusoire de tenter une rationalisation de mouvements qui n’ont pas toujours de justifications réelles, à court terme en tout cas. La seule certitude, c’est que la volatilité est de retour", ont-ilspoursuivi en rappelant également que cette journée constituait "la dernière vraie séance de l’année avant les deux semaines de trêve pour les fêtes de fin d’année".

"Les principales places européennes devraient profiter du sentiment positif sur les marchés pour continuer leur progression", ont également affirmé les analystes de Saxo Banque en notant que "l’appétit pour le risque fait son retour".

Du côté des indicateurs, le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands a été publié avant l’ouverture. Il s’est redressé en décembre et montre que lesAllemands semblent de nouveau croire à la reprise de leur économie.

Des enquêtes de conjoncture pour la France en décembre ont aussi été rendues publiques avant les premiers pas de la place parisienne, montrant notamment une stabilisation du climat des affaires des entrepreneurs français.

La Banque du Japon (BoJ) a maintenu de son côté son diagnostic économique sur une "reprise modérée", tout en adoptant un ton légèrement plus positif sur les exportations, l’investissement résidentiel et la production industrielle.

Sur le terrain des valeurs, AirFrance-KLM (-6,27% à 7,78 euros) occupe la dernière place sur l’indice SBF 120, souffrant de l’annonce d’un nouvel avertissement sur résultat, le troisième sur l’exercice.

A l’autre extrêmité de l’indice, Atos bénéficait (+7,88% à 64,51 euros) de l’acquisition de la branche informatique de l’américain Xerox (ITO).

Adocia était pour sa part galvanisé (+34,54% à 36,65 euros) par le soutien du géant américain de la pharmacie Eli Lilly&Co au développement d’un nouveau type d’insuline.

Alstom gagnait 0,76% à 27,93 euros alors que le groupe réunit une assemblée générale extraordinaire dans la matinée pour approuver la cession de ses activités "énergie". Le PDG Patrick Kron a indiqué avoir proposé à son conseil d’administration de le remplacer par Henri Poupart-Lafarge, une fois que le recentrage du groupe sur le transport sera effectif.

Club Méditerranée était supendu depuis l’ouverture alors que le conglomérat chinois Fosun et ses alliés ont annoncé vendredi matin avoir relevé leur offre sur Club Méditerranée à 24,60 euros par action et 25,98 euros par obligation Océane. La veille le titre avait clôturé en hausse de 0,61% à 24,9 euros.

NRJ group reculait de 2,32% à 6,74 euros. Le groupe a affiché sa volonté de faire monter en gamme deux de ses trois chaînes de télévision, ce qui l’a conduit à déprécier dans ses comptes, à hauteur de 35,8 millions d’euros, la valeur de programmes ne répondant plus à cette ambition.

AB Science gagnait 13,98% à 12,72 euros après avoir publié de "nouveaux résultats cliniques positifs" d’un essai de Phase II desa molécule phare masitinib dans le traitement du cancer colorectal en rechute, indiquant que ces résultats confirment la décision de lancement d’une Phase III.

Unibail-Rodamco s’élevait de 0,97% à 208,1 euros. Le groupe immobilier qui recentre son portefeuille sur les très grands centres commerciaux, a annoncé avoir finalisé la vente de six centres commerciaux en France à son concurrent néerlandais Wereldhave pour 850 millions d’euros.

Technip était pour sa part pénalisé (-2,58% à 48,67 euros) par l’abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surperformer" par Credit Suisse.