Emeis (ex-Orpéa) : de nouveau une pépite dans quelques années ?
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La Bourse de Paris a terminé mardi sous la barre des 5.400 points, en proie aux crispations des opérateurs qui redoutent une éventuelle annulation de dernière minute de la participation de la Chine aux négociations commerciales prévues en fin de semaine à Washington.
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L’indice CAC 40 s’est enfoncé de 87,77 points pour finir à 5.395,75 points, dans un volume d’échanges modéré, de 4 milliards d’euros, avant un jour férié mercredi, où le marché parisien sera toutefois ouvert. Lundi, l’indice avait fini en net recul de 1,18%.
La cote parisienne a ouvert à l’équilibre avant d’entamer uneglissade qui s’est accentuée en milieu d’après-midi.
Réagissant comme saint Thomas, "les investisseurs attendent d’être certains que le négociateur chinois Liu He vienne bien à Washington" jeudi et vendredi pour reprendre les discussions bilatérales qui taraudent les marchés depuisprès d’un an, a indiqué à l’AFP Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
Sa venue a été confirmée par Pékin, mais "beaucoup d’opérateurs préfèrent vendre avant d’avoir une éventuelle décision des Chinois d’ajourner leur présence aux pourparlers", souligne l’expert.
"Il n’y a que ça qui perturbe et vient parasiter le marché", a-t-il affirmé. "Un tel revirement de dernière minute est plus que redouté par les opérateurs."
En menaçant d’imposer dès vendredi de nouveaux droits de douane sur des produits chinois, le président américain Donald Trump a relancé la guerre commerciale avec Pékin - au risque de pénaliser la croissance mondiale.
Nombre d’investisseurs ont considéré que les tweets de Donald Trump annonçant la mise en oeuvre de droits de douane supplémentaires sur des produits chinois représentant200 milliards de dollars d’exportations annuelles relevaient plus d’une tactique de négociations que d’un réel risque.
"Les Chinois peuvent à tout moment refaire volte-face et décider de rejoindre la table des négociations plus tard. Eux ont le temps, ce que M. Trump n’a pas", estimeM. Pichard. "Il peut y avoir là aussi une tactique chinoise."
– Imerys dégringole -
En matière de valeurs, Imerys a plongé de 14,48% à 40,40 euros, souffrant d’un bénéfice net en recul de 8,7% au premier trimestre.
EssilorLuxottica a perdu 1,40% à 105,80 euros, les inquiétudes liées à la crise de gouvernance reprenant le dessus après un début de séance positif grâceà des ventes conformes aux attentes au premier trimestre.
Arkema a reculé de 4,06% à 83,18 euros, les investisseurs retenant davantage la hausse de 2% des ventes au premier trimestre que la baisse de 22% de son bénéfice net liée notamment à des charges de restructuration et des amortissements.
Solvay s’est enfoncé de 6,69% à 96,72 euros, la prudence manifestée par le groupe pour 2019 l’emportant sur la progression du bénéfice net de 18% au premier trimestre.
Wordline a souffert mécaniquement du projet annoncé par Atos en début d’année, qui s’est concrétisé mardi, de se délester partiellement de sa filiale de services de paiement, via le transfert de titres aux actionnaires du groupe. A l’issue de cette opération, Atos détient 27,3% du capital de Wordline.
A l’inverse, Iliad a bondi de 4,75% à 98,82 euros, la progression de son chiffre d’affaires trimestriel et la vente de ses pylônes de télécoms en France et en Italie au groupe espagnol Cellnex l’emportant sur la nouvelle érosion de ses abonnés.
Alstom a pris 1,16% à 39,10 euros profitant d’un bénéfice net en hausse de 87% pourson exercice décalé 2018/19 et d’un dividende exceptionnellement élevé de 5,50 euros.
Lagardère a avancé de 1,17% à 24,18 euros, dynamisé par un chiffre d’affaires consolidé en progression de 9,8% au premier trimestre.
pan/soe/LyS
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