Le CAC40 reste le vilain petit indice boursier de 2024
Un des rares indices boursiers affichant une baisse en 2024, le CAC40 n’a pas pour autant vu son rendement baisser.
Les ETF ont le vent en poupe en Europe. Moins gourmands en frais, plus facile à suivre, les épargnants misent de plus en plus sur les ETF. Sans toutefois bien comprendre ce qu’ils achètent ou vendent. ETF, physique ou synthétique ?
ETF : vaut-il mieux opter pour un ETF physique ou un ETF synthétique ? © Bourse-tendance.fr/stock.adobe.com
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Le marché des ETF a explosé outre-Atlantique quelques années de cela. Comme d’accoutumée, il aura bien fallu une petite dizaine d’années avant que les ETF ne connaissent également le même engouement sur le vieux continent. Nombre d’investisseurs optent pour des ETF sans pour autant connaître réellement ces fonds. Moins gourmands en frais de gestion que des fonds classiques, répliquant de plutôt près un sous-jacent ciblé, cela suffit à la majorité des investisseurs. Et pourtant, le diable se cache dans les détails. De l’ETF MSCI World Index qui n’a rien vraiment d’un ETF diversifié mondial, à certains ETF bitcoin qui n’investissent pas sur le moindre bitcoin, les pièges ne manquent pas. Ils ne se dévoileront que lorsque les marchés financiers connaîtront de nouvelles secousses, comme cela s’est déjà produit aux USA quelques années de cela. L’on nous promet que tout ceci était le monde d’avant. L’investisseur averti pourra cependant au moins en douter. L’investisseur ne doit pas oublier qu’un ETF est avant tout un fonds, et comme tout fonds, sa cotation peut être interrompue. Par ailleurs, un fonds peut faire faillite, dès lors qu’il n’est plus liquide (retraits importants en peu de temps), alors que son sous-jacent continue de coter. Méfiance donc.
Il existe deux grands types d’ETF. Physique ou synthétique, la différence est simple. L’ETF Physique investit directement sur son sous-jacent pour répliquer ses variations. Le synthétique n’investit pas sur le sous-jacent, mais auprès d’une contrepartie, via un swap lui assurant de suivre également la valeur du sous-jacent. Les deux ETF ont le même objectif, suivre au plus près les variations erratiques du sous-jacent. Ainsi un ETF synthétique sur un indice peut, en théorie, tout à fait ne pas être investi sur la moindre action composant l’indice. L’exemple le plus souvent pris est un ETF CAC40, en version physique, le fonds est investi sur les 40 valeurs, selon leur proportion dans l’indice. Un ETF CAC40 synthétique sera investi sur un swap et des contrats futurs CAC40, sans mettre le moindre euro sur les actions du CAC40. Mais bien évidemment, aucun épargnant n’investira sur un ETF CAC40 nu, puisque cet indice étant sans intégration des dividendes, il n’existe aucun intérêt pour l’investisseur.
Le risque de liquidité des ETF est identique pour les deux versions. De même, les écarts de variation entre les cours du sous-jacent et de l’ETF ne sont pas liés à leur structure (physique/synthétique). Cette caractéristique est définie pour chaque ETF. Il n’existe jamais de corrélation parfaite entre la cotation d’un ETF et la variation de son sous-jacent de référence. Des écarts sont naturellement constatés.
ETF | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
ETF Physique | Réelle réplication du sous-jacent, réplication pure (pas d’intégration possible de produits connexes) | Frais de gestion internes plus élevés |
ETF Synthétique | Frais de gestion interne plus faibles, Ouverture possible aux stratégies d’un gestionnaire, Permet une intégration indirecte sur PEA de valeurs non éligibles (actions US par exemple) | Risque de contrepartie supplémentaire, Risque de change potentiel selon le montage financier retenu, Réplication pouvant être trompeuse (intégration de produits connexes) |
C’est simple, cette indication est indiquée dans la fiche du fonds, le DICI (Document d’Informations Clés pour les Investisseurs). C’est obligatoire. Généralement il est indiqué la méthode de réplication : directe, pour un ETF physique ou indirecte, pour un ETF synthétique. Il est également indiqué les écarts de réplication, par exemple 1% sur l’indice CAC40.
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