Entheca Finance : la microéconomie, un puissant soutien aux marchés

Sur les quatre premiers mois de l’année, les indicateurs avancés ont confirmé la bonne santé de l’économie mondiale, dans un contexte pour le moins troublé par des chocs exogènes partout dans le monde, l’investissement privé a tiré la croissance mondiale...

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 Macroéconomie : des indicateurs à surveiller de près au deuxième trimestre

Sur les quatre premiers mois de l’année, les indicateurs avancés ont confirmé la bonne santé de l’économie mondiale, dans un contexte pour le moins troublé par des chocs exogènes (révolution dans le monde Arabe, accident nucléaire au Japon,…) Partout dans le monde, l’[a[investissement]a] privé a tiré la croissance mondiale, en particulier dans le secteur des services, qui créé de nouveau des emplois. La Chine continue sur sa lancée, avec un PIB annualisé de 9.7% au premier trimestre 2011.

Cependant, les Etats-Unis ont quelque peu déçu, avec un score de 1.8% alors que pour la zone Euro, le PIB s’élève à 0.8%. L’ISM des Services américain est ressorti contre toute attente à 52.8 en avril, après un sommet à 59.7 en mars. Preuve que les quatre premiers mois 2011 sont marqués par l’accumulation de difficultés qui limitent la dynamique de croissance : [a[pétrole]a] « cher », tensions sur les prix des matières premières, modestes créations d’emploi, rupture de chaîne d’approvisionnement et logistique provenant du Japon.

En outre, la première hausse des taux de la BCE (+0,25% le 7 avril 2011) destinée à enrayer la résurgence de l’[a[inflation]a] (+2.7%), n’est pas de nature à dynamiser la croissance, déjà morose. La [a[Banque]a] d’Angleterre devrait à sont tour emboîter le pas de la BCE ([a[inflation]a] de 4% au Royaume-Uni). La Fed, fidèle à sa ligne de conduite plus accommodante, privilégiera la croissance et l’emploi au détriment de l’[a[inflation]a]. Elle ne devrait pas augmenter ses taux avant 2012.

 Des états toujours plus endettés !

De nouveau, le problème de financement des pays les plus fragiles de la zone Euro ressurgit. Avec des économies qui ne génèrent aucune croissance, on ne voit pas comment la Grèce et le Portugal pourraient honorer leurs engagements dans les conditions actuelles. Le plan de sauvetage prévoyait que la Grèce reviendrait emprunter sur les marchés en 2012, mais le niveau atteint par les taux de marché rend impossible un quelconque retour (Taux à 2 ans : 25,208% ! Taux à 10 ans 15.812% - Source Reuters, au 12 mai 2011). On imagine donc le taux d’emprunt des entreprises grecques, qui elles, ne bénéficient pas du taux « européen » !!!

Quoiqu’en disent les politiques de la zone Euro, il faudra nécessairement restructurer la dette grecque. Le plus tôt sera le mieux : une rustine complémentaire ne résout pas à terme le refinancement de la Grèce. Les contribuables des autres pays pourraient un jour se lasser ! Le Portugal apparaît lui aussi fragilisé avant même la mise en place du premier plan de sauvetage (plan de 78 milliards d’euros élaboré conjointement par le FMI et l’UE, en contrepartie d’une cure d’austérité et de réformes structurelles garanties par le gouvernement portugais).

Enfin, l’agence de notation S&P a lancé un avertissement aux Etats-Unis, passant sous surveillance négative les perspectives de la dette américaine, compte tenu du creusement permanent des finances publiques. Toute la difficulté pour les républicains et les démocrates est de trouver un consensus politique à un an des élections présidentielles, entre rehaussement du plafond légal de la dette (plafond atteint, à 14 294 milliards de dollars) et mesures de restriction des dépenses publiques, forcément impopulaires.

 Microéconomie : du baume au cœur pour les investisseurs, vive l’entreprise !

Les résultats d’entreprises sont une nouvelle fois de qualité et permettent aux marchés d’encaisser les mauvaises nouvelles avec plus ou moins de sérénité. Parmi les 84% des entreprises américaines qui viennent de publier leurs résultats trimestriels, 70% d’entre elles présentent un bénéfice par action plus élevé que le consensus et 71% ont une croissance de chiffre d’affaires supérieur aux attentes. En Europe, le score est également positif avec 58% des entreprises présentant un bénéfice par action supérieur au consensus et 65% d’entre elles, un chiffre d’affaires plus élevé qu’attendu.

De meilleures performances en Amérique du Nord et en Europe, et encore de bons niveaux d’activité dans les pays émergents ont contribué à la réalisation de ces bonnes performances.

L’évaluation des marchés reste encore attractive avec des niveaux de PE faible et des croissances bénéficiaires attendues en croissance raisonnable pour 2011. Le récent recul du [a[pétrole]a] et des matières premières redonne une capacité de préservation voire d’amélioration des marges, à niveau de chiffre d’affaires égal.

 Allocation d’actifs : une phase de consolidation qui ne permet pas au Cac 40 de passer le cap des 4.100 points

Nous conservons un biais prudent sur les marchés actions en privilégiant les actions Américaines (dollar faible, [a[taux d’intérêt]a] bas, QE2, marché de l’emploi en amélioration) et les actions de la zone européenne qui en termes de valorisation, recèlent toujours un potentiel de rattrapage. Les pays émergents devraient progressivement se reprendre et feront l’objet d’une réallocation au second semestre, lorsque le durcissement des politiques monétaires aura eu raison de la hausse de l’inflation. Le Japon reste marginal au sein de nos allocations.

Sur la partie [a[taux d’intérêt]a], nous conservons les obligations d’entreprise au détriment des obligations d’Etat, excepté la dette allemande qui reste la valeur sûre des pays développés.

Au niveau des secteurs, nous sommes prudents concernant les valeurs cycliques ou les valeurs financières et préférons toujours les sociétés à bonne visibilité de chiffre d’affaires et faiblement endettées (L’Oréal, Essilor, Casino,…).

Enfin, nous sommes absents du secteur des matières premières qui est extrêmement volatil et source de pertes importantes (baisse de l’argent de 30.45% depuis le 29 avril 2011, du cuivre de 10.44% depuis le 12 avril 2011,…).

La très forte hausse des dépôts de garantie nécessaires aux opérations à terme sur matières premières, a provoqué des ventes importantes, l’effet de levier se réduisant d’autant. Cela provoque un assainissement du marché qui est accompagné par un renforcement bienvenu du dollar américain, facteur favorable aux exportations européennes.

Ce commentaire est signé Christophe Brulé, président d’Entheca Finance

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