CAC 40 : Aucune variation significative attendue avant début juin

La Bourse de Paris est atone et devrait le rester : bloquée sur le même palier (4.400-4.500 points) depuis quelque temps, elle n’attend pas d’événement majeur la semaine prochaine, qui servira de tremplin à la réunion cruciale de la BCE début juin.

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Au cours de la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a engrangé 0,83% et terminé vendredi à 4.493,15 points. Ses gains depuis le 1er janvier s’élèvent à 4,59%.

Le marché parisien a stagné sous la barre fatidique des 4.500 points cette semaine, sans jamais vouloir descendre sous le seuil des 4.400 points. Il semble enferré dans cette fourchette depuis plusieurs semaines maintenant.

"On devrait avoir peu de volatilité la semaine prochaine et osciller dans cet ordre de grandeur. (...) Tout le monde attend, avec une seule chose en ligne de mire : la BCE", analyse Aymeric Diday, directeur de la gestion sous mandat à la SPGP.

 La BCE en ligne de mire et rien d’autre !

La semaine sera écourtée pour de nombreux investisseurs : les marchés américains seront fermés lundi pour cause de jour férié, et nombre de professionnels seront absents pour l’ascension jeudi, même si la Bourse de Paris restera ouverte.

"Les volumes devraient être faibles. C’est une semaine un peu neutre", acquiesce Pascale Seivy, responsable du conseil en investissement chez Pictet Banque Privée.

"On est en plein dans la période creuse, entre deux phases de résultats", renchérit Aymeric Diday.

Les anticipations sur une éventuelle action de la Banque centrale européenne dès sa prochaine réunion occuperont donc le devant de la scène. D’autant que les récents chiffres de croissance (PIB) et d’activité (PMI) ont confirmé le ralentissement de la zone euro.

Le grand argentier européen est toujours confronté au même tryptique, qui bloque la reprise : la faible inflation, l’euro fort et le robinet coincé du crédit aux entreprises. Son président Mario Draghi et ses lieutenants se disent prêts à agir dès le 5 juin mais restent évasifs sur l’arsenal qu’ils comptent déployer.

"Le marché s’attend à ce que la montagne accouche d’une souris en juin. L’utilisation de mesures non conventionnelles dès la prochaine réunion paraît improbable. Draghi sera obligé d’agir, mais il va plutôt se contenter d’une baisse de taux, avant de passer aux armes plus lourdes à l’automne, après les stress tests des banques", avance Pascale Seivy.

"Une nouvelle réduction de taux ne servira à rien, mais c’est un signal et c’est surtout le discours sur la suite que l’on va regarder", ajoute-t-elle.

 En attendant le 5 juin, le marché effectue un toilettage.

"Il y a une rotation sectorielle. On va chercher les grandes valeurs de qualité, qui ont plus de potentiel pour les mois qui viennent, et on délaisse les petites et moyennes capitalisations, qui avaient très bien performé depuis le début de l’année", observe Aymeric Diday.

Ce mouvement pourrait être affecté par de légères tensions en debut de semaine, en fonction des résultats des élections prévues ce week-end en Europe et en Ukraine.

"Quand on a rien d’autre à se mettre sous la dent, on a tendance à se focaliser sur des éléments perturbateurs", estime Pascale Seivy.

Les élections européennes pourraient voir les partis eurosceptiques tripler leur présence au Parlement européen, selon les sondages. Dimanche, l’Ukraine doit aussi élire son président mais le scrutin menace d’être perturbé par les séparatistes prorusses, avec le soutien de Moscou.

"Les élections ont de moins en moins d’impact sur les marchés et plus le temps passe, moins la crise ukrainienne concerne les salles de marchés. A part s’il y a une énorme surprise, il n’y aura pas de conséquence", tempère Aymeric Diday.

Parmi les rares indicateurs, les investisseurs s’attarderont sur la confiance du consommateur américain en mai et ses dépenses en avril.

"Les deux tiers du PIB américain dépendent de la consommation, cela reste donc des chiffres importants", pointe Aymeric Diday.

En Europe, le couple franco-allemand attend ses chiffres du chômage. Le moral des consommateurs en Allemagne et en Italie retiendra également l’attention.

"Cela donnera le ton sur deux pays clés : le moteur de l’Europe et un bon représentant de la périphérie européenne", conclut Pascale Seivy.

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