Le CAC40 reste le vilain petit indice boursier de 2024
Un des rares indices boursiers affichant une baisse en 2024, le CAC40 n’a pas pour autant vu son rendement baisser.
Les Européens se réveillent trop tard. Leur dépendance énergétique vis à vis de la Russie est trop forte, et Poutine mène donc l’Europe par le bout du nez, et exige désormais d’être payé en roubles, histoire de faire remonter le cours de sa devise et de faire plonger un peu plus l’euro face au dollar.
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Le conflit militaire s’enlise en Ukraine. Les troupes russes reculent, incitant Poutine a augmenter l’intensité du conflit, c’est sans doute la plus mauvaise nouvelle. Joe Biden craint que la prochaine étape soit l’utilisation d’armes non conventionnelles. De son côté, Renault accepte de jeter l’éponge en Russie, se séparant ainsi d’une pépite de son groupe, sous la pression médiatique, toujours discutable. D’autres entreprises françaises n’acceptent pas de tout perdre, un retrait du pays, étant considéré comme une perte financière colossale.
Le paiement des factures d’approvisionnements en gaz et pétrole russes devront désormais être effectués à 100% en roubles. Jusqu’alors l’obligation des intermédiaires importateurs étaient de payer à hauteur de 80% en roubles et le solde en devises (USD). Cette nouveauté n’est donc pas un changement majeur de positionnement, mais marque bien le fait que les pays importateurs seront exposés aux roubles bien plus largement. La guerre des devises repart de plus belle.
Les Bourses occidentales, et notamment européennes, se repliaient mercredi, pénalisées par la hausse du prix des matières premières, gaz et pétrole en particulier, autour de la guerre en Ukraine. Les places européennes ont terminé nettement dans le rouge. Paris a cédé 1,17%, Francfort 1,31% et Milan 0,96%, alors que Londres a mieux résisté (-0,22%) grâce au poids des entreprises pétrolières dans son indice. Après son rebond de mardi, le CAC 40 repart donc dans le rouge et efface plus que ses gains de la veille. L’indice phare de la place parisienne termine à 6.581,43 points, dans un volume d’échanges assez peu fourni de 3,6 milliards d’euros. De son côté, Wall Street évoluait en baisse plus légère : le Dow Jones perdait 0,95%, le S&P 500 0,63% et le NASDAQ 0,25% vers 16H55 GMT.
La Russie exige désormais que les paiements des Européens soient effectués en roubles. Inutile de dire que cette demande risque de ne pas être honorée, poussant les pays européens à se tourner vers d’autres sources. Les producteurs américains se frottent donc les mains, les puits ouvrent de nouveau. Les valeurs du secteur pétrolier résistaient mieux à la tendance générale, profitant de la hausse des prix du pétrole comme à l’accoutumée. Shell a gagné 3,74% et BP 4,75% à Londres. A Paris, TotalEnergies a pris 0,77% %, malgré l’annonce de l’arrêt des achats de pétrole ou produits pétroliers russes, "au plus tard à la fin de l’année 2022". A Wall Street Exxon (+1,61%) et Occidental Pétroleum (+1,48%) suivaient le mouvement.
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