Analyse des marchés au 4 août 2025 : mauvais chiffres aux USA , Europe en berne, Asie sous tension

La semaine dernière était pour le moins mouvementée sur les marchés financiers. Analyse de la situation par le gestionnaire d’actifs financiers Bas Kooijman.

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États-Unis : le marché du travail s’affaiblit et les pressions tarifaires s’intensifient

Les marchés américains ont connu une semaine mouvementée, enregistrant leur pire performance depuis la chute des prix liée aux droits de douane début avril. Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 2,92 %, tandis que le S&P 500 et le NASDAQ Composite ont respectivement reculé de 2,36 % et 2,17 %. Les actions à petite capitalisation ont été plus durement touchées, l’indice Russell 2000 plongeant à 4,17 %.
Tensions commerciales

La principale raison de ce déclin est une nouvelle vague de tensions commerciales. Juste avant la date butoir du 1er août, qu’il s’était lui-même imposée, le président Trump a signé un décret visant à augmenter les droits de douane sur la plupart de ses partenaires commerciaux, avec effet au 7 août. Malgré la signature de nouveaux accords avec l’UE et la Corée du Sud, et la prolongation des négociations avec le Mexique, le sentiment des investisseurs est resté prudent.

Bourse : l’indice S&P500 attendu en baisse dès septembre 2025 ?S&P500 : les investisseurs attendent une baisse significative pour se repositionner sur l’indice (c) stock.adobe.comCe n’est pas une prédiction de Me IRMA, mais bien une analyse de JP Morgan confirmant que le potentiel du S&P 500 devrait être revu en question dès le mois de septembre...

Données économiques

Les données économiques ont encore pesé sur les marchés. Le rapport sur l’emploi de juillet a montré que l’économie américaine n’avait créé que 73 000 emplois, un chiffre bien inférieur aux attentes. Pour ajouter à l’inquiétude, les chiffres de l’emploi pour mai et juin ont été révisés à la baisse de 258 000 au total. Le taux de chômage a légèrement augmenté pour atteindre 4,2 %. Ces évolutions ont modifié les attentes du marché quant à une baisse des taux d’intérêt en septembre, notamment après que la Réserve fédérale, tout en maintenant ses taux inchangés, a constaté un ralentissement de l’activité économique.
Inflation

L’inflation a également repris. L’indice PCE de base, préféré de la FED, a progressé de 0,3 % en glissement mensuel en juin, portant le taux annuel à 2,8 %, toujours au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque centrale. Parallèlement, la croissance du PIB au deuxième trimestre a surpris à la hausse, s’établissant à 3 %, principalement en raison d’une forte baisse des importations.

S&P 500

Du côté des entreprises, la saison des résultats a suscité des réactions mitigées. Bien que 82 % des entreprises du S&P 500 aient dépassé les attentes en matière de bénéfices, des inquiétudes concernant la hausse des coûts des intrants due aux droits de douane se font jour. Ford a notamment prévu un impact de 2 milliards de dollars des droits de douane cette année. À l’inverse, des géants technologiques comme Microsoft et Meta Platforms ont enregistré des gains, invoquant la vigueur de leurs revenus liés à l’intelligence artificielle.
Europe : l’accord commercial ne parvient pas à impressionner dans un contexte de croissance stagnante

Les actions européennes ont chuté de manière générale. L’indice STOXX Europe 600 a perdu 2,57 %, tandis que le CAC 40 français et le DAX allemand ont respectivement reculé de 3,68 % et 3,27 %. Le FTSE 100 britannique a limité ses pertes à 0,57 %, soutenu par la faiblesse de la livre sterling, qui profite aux multinationales britanniques.

Un nouveau cadre commercial entre l’UE et les États-Unis a été conclu, incluant un tarif de 15 % sur la plupart des exportations européennes – inférieur aux prévisions initiales – mais le manque de clarté et les tarifs douaniers restants sur l’acier ont conduit à un optimisme modéré des investisseurs.

Sur le plan macroéconomique, les données de la zone euro ont signalé une stagnation, mais pas de contraction. L’inflation globale est restée stable à 2,0 %, tandis que l’inflation sous-jacente s’est maintenue à 2,3 %. Le PIB n’a progressé que de 0,1 % au deuxième trimestre, en baisse par rapport aux 0,6 % du premier trimestre, mais a dépassé les prévisions de croissance nulle. La croissance sur un an s’est établie à 1,4 %.

Les données du marché du travail sont restées solides, le chômage dans la zone euro se maintenant à un niveau historiquement bas de 6,2 %. Le taux de chômage en Allemagne est resté stable à 6,3 %. Les indicateurs de confiance ont montré une amélioration dans l’industrie, le commerce de détail et la confiance des consommateurs.

Dans le même temps, le marché immobilier britannique a montré des signes de résilience, rebondissant en juillet après une baisse en juin, avec des approbations de prêts hypothécaires meilleures que prévu soutenant la tendance.
Asie : les tensions commerciales et la faiblesse des données chinoises pèsent sur les marchés

Les marchés asiatiques ont reflété l’incertitude mondiale. Le Nikkei 225 japonais a chuté de 1,58 %, tandis que le CSI 300 chinois a perdu 1,75 %. Le Hang Seng de Hong Kong a enregistré une perte plus importante de 3,47 %. Le sentiment du marché a été affecté par l’escalade des droits de douane américains et par la faiblesse des données chinoises.

En Chine, les indices PMI officiels et privés de juillet sont ressortis sous la barre des 50, indiquant une contraction du secteur manufacturier. Les températures élevées et les graves inondations ont perturbé la production, tandis que les vents contraires du commerce mondial et le ralentissement de la demande intérieure ont accentué la pression. Les économistes préviennent que la dynamique de croissance du second semestre pourrait s’essouffler, malgré un premier semestre solide soutenu par les mesures de relance du début d’année et la concentration des exportations.

Le Japon a maintenu son taux directeur à 0,5 % et révisé à la hausse ses prévisions d’inflation, invoquant la hausse persistante des prix alimentaires. Le gouverneur Kazuo Ueda a évoqué de possibles hausses de taux plus tard cette année. Parallèlement, le yen s’est affaibli au-delà de 150 pour un dollar américain, suscitant l’inquiétude des responsables japonais. Point positif : le Japon a publié de solides données pour le mois de juin, avec une production industrielle en hausse de 1,7 % et des ventes au détail en hausse de 2 % sur un an.

Alors que les marchés mondiaux doivent faire face à des vents contraires en matière de commerce, à des données économiques mitigées et à des politiques monétaires divergentes, les investisseurs restent à l’affût de signes de stabilité – ou de volatilité supplémentaire – dans les semaines à venir.

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