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Airbus : résultat opérationnel ajusté de 5,35 milliards d’euros en 2024, en baisse de 8% sur un an
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Airbus a déclaré un bénéfice d’exploitation ajusté de 5,35 milliards d’euros pour 2024, dont 2,56 milliards au quatrième trimestre, alors qu’il est aux prises avec des problèmes persistants dans ses chaînes d’approvisionnement. Le chiffre d’affaires annuel a augmenté de 6 % pour atteindre 69,23 milliards d’euros, dont 24,72 milliards ont été générés au cours des trois mois précédant le 31 décembre. Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice d’exploitation de 2,6 milliards d’euros pour le quatrième trimestre sur des ventes de 24,68 milliards, selon une enquête de consensus compilée par la société.
Airbus a prédit une augmentation de 7% des livraisons commerciales à environ 820 jets en 2025 et a confirmé un retard pour son modèle de fret A350, alors qu’il a publié un bénéfice d’exploitation annuel inférieur globalement conforme aux attentes ce jeudi.
Le plus grand groupe aéronautique européen a également passé une nouvelle charge de 300 millions d’euros (312,84 millions de dollars) pour son activité spatiale en difficulté, tout en signalant des risques potentiels pour l’avenir à long terme de la fabrication de son avion de transport militaire A400M, qui se vend lentement.
Airbus a été confronté à des retards industriels dus en partie à des problèmes dans la chaîne d’approvisionnement de l’aérospatiale, qui ont également entravé la reprise de son rival américain Boeing.
Le fabricant d’avions européen a déclaré que la montée en cadence de la production de ses familles A320 et A350 était confrontée à une pression à court terme due principalement aux retards du fournisseur américain Spirit AeroSystems, qui est en train d’être scindé entre Airbus et son principal client Boeing. Airbus a toutefois maintenu tous ses objectifs de production à moyen terme.
Airbus a déclaré qu’il retardait d’environ un an la mise au point d’une nouvelle version cargo de son gros porteur A350, la reportant au second semestre 2027, confirmant ainsi un retard de développement précédemment rapporté par Reuters.
Pour 2025, Airbus prévoit un résultat d’exploitation ajusté d’environ 7 milliards d’euros, sans tenir compte de l’impact des menaces de droits de douane, mais en incluant l’intégration de Spirit, signe qu’un accord final pour absorber certaines usines liées à Airbus est sur le point d’être conclu.
Dans l’Espace, la dernière charge porte à près de 2 milliards d’euros le montant provisionné en deux ans sur des projets de satellites déficitaires, que des sources industrielles ont lié principalement au programme OneSat de satellites reprogrammables. Ces pertes ont suscité des discussions en vue de créer une nouvelle entreprise regroupant les activités satellitaires d’Airbus et celles de Thales Alenia Space pour contrer la croissance galopante de Starlink d’Elon Musk, bien que les sources préviennent que cela pourrait prendre un certain temps.
Airbus a également annoncé de nouvelles charges de 121 millions d’euros pour l’A400M, qui a été frappé par des retards chroniques, des annulations partielles de commandes par les pays européens de lancement et des exportations ralenties.
Airbus a déclaré qu’il évaluait l’impact potentiel de l’incertitude des commandes sur les niveaux de production futurs.
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