
eToro obtient son permis MiCA pour les cryptos
eToro obtient le permis MiCA pour offrir des services de crypto-monnaie dans l’Union européenne.
Mercredi 6 Juillet, l’agence de notation Moody’s annonçait la baisse de la note de la dette souveraine portugaise de quatre crans, faisant ainsi planer le doute sur la solvabilité du pays. Mais qui sont ces agences de notation qui influencent les marchés financiers au gré de leurs notations ? Analyse de ces nouveaux prophètes de la finance internationale.
Publié le par , mis à jour le
Les prophètes portent un nouveau nom : les agences de notation
Le fonds en euros EURO+ proposé par Swiss Life a publié une performance annualisée de + 3.60 % en 2024, sans bonus de rendement ni autre artifice marketing. Accessible via le contrat d’assurance-vie monosupport Placement-direct EURO+. Sans frais sur les versements, seulement 0.60% de frais de gestion, ce contrat EURO+ peut être considéré comme étant un des meilleurs plans épargne sans risque.
L’analyse des "AAA", "BB-" et autres notations obscures des agences Moody’s ou Standard & Poor sont désormais monnaie courante au 20h ou dans les quotidiens.
Pourtant, peu de personnes sont vraiment au courant de ce que sont les agences de notation et surtout du pouvoir qu’elles exercent sur la sphère financière internationale. Qui sont elles et comment fonctionnent leurs systèmes de notation ?
Pour la plupart, elles sont anglo-saxonnes. Les trois acteurs majeurs du "marché du rating" sont Moody’s, Standard & Poor et Fitch et se taillent la plus grosse part du gâteau avec 85% de part de marché.
Leur travail consiste à noter la fiabilité d’une entreprise ou d’un Etat et plus particulièrement la solvabilité de ceux-ci et de leurs titres de dette (obligations notamment).
Avec des systèmes de notation un peu différents suivant les agences, les notes vont souvent de "AAA" à "CCC" ou de "AA+" à "D-".
Ces notes, qui peuvent paraître obscures, reflètent uniquement le risque de solvabilité d’un état ou d’une entreprise. Ainsi, la note la plus haute indique un risque de défaillance très faible voir inexistant, alors qu’une note basse désigne un risque élevé, ce qui entraîne généralement une pression à la hausse des taux d’intérêt et un accroissement considérable des ventes de titres appartenant à la société ou l’état mal noté.
Aaa | AAA | AAA | |
Aa1, Aa2, Aa3 | AA+, AA, AA- | AA+, AA, AA- | |
A1, A2, A3 | A+, A, A- | A+, A, A- | |
Baa1, Baa2, Baa3 | BBB+, BBB, BBB- | BBB+, BBB, BBB- | |
Ba1, Ba2, Ba3 | BB+, BB, BB- | BB+, BB, BB- | |
B1, B2, B3 | B+, B, B- | B+, B, B- | |
Caa, Ca, C | CCC+, CCC+, CCC- | CCC | |
D | DDD, DD, D |
C’est avant tout la croissance, la capacité de lever l’impôt et l’analyse de la politique budgétaire que prennent en compte pour noter un état les agences.
Pour une entreprise en revanche, ce sont les perspectives de développement commercial et financier qui comptent.
Aujourd’hui, l’impact de ces agences de notation sur la finance internationale est énorme. Par exemple, en Avril dernier, l’abaissement de la note de la Grèce avait entraîné une hausse des taux d’emprunt de près de 10% !
Avec l’affaire du Portugal il y a quelques jours, beaucoup de questions se posent, et de nombreuses réactions négatives se succèdent.
"Ce n’est pas le regard d’une agence de notation qui va régler la question des dettes souveraines" indiquait le ministre de l’économie François Baroin au micro d’Europe 1 le 6 Juillet 2011, un jour seulement après l’annonce de Moody’s d’abaisser la note de la dette souveraine du Portugal.
Le même jour, Emmanuel Barroso s’indignait que "les décisions prises hier par une agence de notation n’ajoutent pas à la clarté et à la transparence. Elles ajoutent un élément spéculatif supplémentaire à la situation", ajoutant que les agences de notation n’étaient "pas infaillibles" et n’avaient d’ailleurs pas réussi à anticiper convenablement la crise de 2008.
Dans tous les cas, beaucoup d’acteurs économiques mettent en garde contre les effets cumulatifs (qu’ils soient positifs ou négatifs) qui suivent généralement les annonces des agences de notation et contre l’aspect "d’auto-réalisation" de leurs prédictions.
En 1948, Robert K. Merton, un éminent sociologue, est le premier à s’intéresser dans un article scientifique, aux phénomènes des "self-fulfilling prophecy" ou prophéties auto-réalisatrices en français. Il développera ensuite le concept en 1949 dans son livre Éléments de théorie et de méthode sociologique.
Le concept est en fait assez simple : c’est l’idée qu’en faisant une prédiction, on influence l’environnement réel et on pousse les évènements à se dérouler comme on les avaient prévu.
En politique monétaire le concept est bien connu puisqu’il en constitue un des principaux "canaux de transmission". Les annonces régulières des grands patrons d’entreprises ou des gouverneurs des grande banques centrales à travers le monde ont souvent pour unique but d’orienter les marchés en les rassurants ou en les exaltants.
Ce concept de prophétie auto-réalisatrice pose cependant un très gros problème avec les agences de notation, puisque l’abaissement de la note d’un Etat ou d’une entreprise est toujours suivi de la vente de ses titres ou de ses bons.
Ainsi, lorsqu’une agence de notation diminue la note d’un Etat elle participe activement à son instabilité puisqu’elle accroit la spéculation à son encontre.
Dans ce contexte, comment faire la différence entre ce qui se serait produit de toute manière et ce qui est la cause directe de l’abaissement d’une note ?
C’est impossible. Dans tous les cas, lorsqu’un Etat ou une entreprise voient leur solvabilité remise en cause par une agence de notation, si les problèmes sont souvent pré-existants bien entendu, le résultat n’en est pas moins néfaste puisque cette annonce accentue encore plus les difficultés que L’Etat ou l’entreprise avaient à l’origine. Il y a donc un effet cumulatif lié directement aux annonces des agences de notation.
Un des problèmes soulevé par le "ras-le-bol" de l’UE correspond à la fiabilité des agences de notations. En effet, Ces agences privées sont payées par ceux qu’elles notent ce qui pose clairement un problème de conflit d’intérêt et fait constamment planer un doute sur la fiabilité de leurs notations.
Plusieurs solutions sont avancées pour lutter contre ce problème de fiabilité.
Emmanuel Barroso qui réagissait très vivement à la dégradation de la note du Portugal le 6 Juillet a confirmé que la Commission européenne était prête à émettre une proposition visant à réguler de manière plus étroite l’activité des agences en étudiant par exemple la question de les rendre responsables devant les juridictions civiles.
En outre, il préconise la création d’une agence de notation européenne afin de renforcer la concurrence puisque les agence Standard & Poor, Moody’s et Fitch comptabilise à elles seule 85% du marché.
C’est d’ailleurs aussi l’avis de beaucoup de spécialistes qui assurent que la multiplication du nombre d’agences serait une solution pour rendre leurs résultats plus fiables.
eToro obtient le permis MiCA pour offrir des services de crypto-monnaie dans l’Union européenne.
À l’inverse du marché automobile européen, Renault a réalisé une excellente année 2024. Dividende en forte hausse de +19%.
Carrefour a réalisé 94,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, en hausse, mais les bénéfices nets ressortent en baisse.
Airbus : résultat opérationnel ajusté de 5,35 milliards d’euros en 2024, en baisse de 8% sur un an
Effet Trump ? Changement de tendance constaté sur les ETF : les versements sont désormais orientés davantage vers l’Europe que vers les marchés (...)
L’expert des Ressources Humaines pour les PME/ETI, Mare Nostrum, a publié ce jour son Calendrier financier 2025.